Spécialité des vallées Champsaur et Valgaudemar tenant son nom de
l'épinard sauvage pour sa ressemblance avec l'oreille d'un âne.
Autrefois, cette herbe sauvage était couramment ramassée
dans nos campagnes.
Aujourd'hui nous utilisons différentes herbes afin que le goût soit
sensiblement identique à cette herbe. La forme finale pouvait être
différente suivant l'inspiration de la cuisinière, les plus inspirées se plaisaient
à plier la pâte en forme de cône pour faire penser à l'oreille d'un âne.
Au fil du temps, dans la tradition orale, la recette de la pâte s'est perdue, aucun écrit, aucune trace, par défaut elle a été remplacée par d'autres pâtes : pâte à crêpe pour certains et pâte à lasagne pour d'autres. Certes, cela a permis de garder ce plat dans la tradition locale, sans retrouver malheureusement la souplesse et le fondant de la recette originelle.
Nous avons engagé des recherches, auprès des anciens, qui nous ont permis de reconstituer la composition de la recette, avec pour seule précision « un peu de ceci et un peu de cela…. ».
Après de nombreuses tentatives, nous avons retrouvé la texture et le goût si particulier de la pâte d'autrefois. C'est lors d'une manifestation locale, qu'un papé du Valgaudemar a goûté nos
Oreilles d'âne et nous a confié qu'elles étaient aussi bonnes que celles que faisait sa
grand-mère…. Que dire de plus ! A vous de faire la différence, en les goûtant à votre tour.
Il reste à disposer vos oreilles d'âne
(4 à 6 par personne suivant votre
appétit) dans un plat à gratin à
recouvrir de crème fraîche,
ajouter un peu de fromage râpé
et faire légèrement gratiner à 220°.
Se sert en entrée chaude ou en
accompagnement d'une viande.